Concours de rédaction à l’intention des employés pour gagner un voyage chez des producteurs de cacao
La coopérative La Siembra (Camino) a pu créer un marché équitable pour les producteurs paysans de cacao et de sucre grâce à l’appui de consommateurs et d’entreprises socialement responsables à travers le Canada. La coopérative Kootenay est un partenaire qui a joué un rôle clé dans ce processus. Nichée dans les monts Selkirk, le long du bras ouest du lac Kootenay, la coopérative est passée d’un petit club d’achat bénévole à l’une des coopératives alimentaires naturelles indépendantes les plus importantes et les plus prospères du Canada.
Nous tenons à ce que les consommateurs sachent que les aliments Camino sont cultivés par des producteurs paysans qui bénéficient d’un prix équitable, d’un accès au crédit et du soutien d’une coopérative qui leur appartient. C’est pourquoi, il y a près de vingt ans, nous avons fondé la coopérative La Siembra. Nous avons été les premiers à définir et à adopter des normes de commerce équitable pour le cacao et le sucre. Et c’est pourquoi aujourd’hui, nous organisons un échange entre nos clients et nos actionnaires, et les producteurs de cacao qui possèdent la coopérative Acopagro à Juanjuí, au Pérou.
Lorsque nous avons discuté de l’idée d’un voyage à Acopagro avec Alan Broom, le directeur général de la coopérative Kootenay, il a eu l’idée d’organiser un concours de rédaction à l’intention des employés. Il leur a demandé de répondre à ces deux questions : « Pourquoi les pratiques agricoles biologiques et le commerce équitable sont-ils importants pour vous ? Pourquoi sont-ils importants pour l’industrie du cacao ? ».
Les résultats sont très intéressants ! Vous trouverez quelques extraits ci-dessous, et pourrez lire l’ensemble des œuvres au http://kootenay.coop/blog/ (disponible en anglais).
Laticia (service des fruits et légumes, coopérative Kootenay) : « C’est l’un des mystères de notre monde : l’agriculture est l’une des pratiques les moins bien rémunérées et les plus précaires. La culture de la nourriture, le processus le plus fondamental pour le maintien de notre vie quotidienne, se produit régulièrement dans des conditions qui dégradent les écosystèmes et dévalorisent la vie humaine et animale.
Les pratiques agricoles biologiques et le commerce équitable sont importants pour moi, car ils aident à redresser la situation. Ils procurent aux producteurs un pouvoir financier sur leur vie. Ils soutiennent les communautés agricoles et aident à faire de l’agriculture un choix viable pour les générations futures. Les pratiques agricoles biologiques et le commerce équitable sont aussi des mouvements politiques, et ils impliquent et dépendent des gens sur le terrain ; les agriculteurs eux-mêmes, qui défendent leurs intérêts, qui travaillent ensemble pour améliorer leur qualité de vie, et qui définissent des politiques nationales et internationales ». Poursuivre la lecture (en anglais)
Alyssa (sensibilisation) : « Le commerce équitable et les certifications biologiques permettent aux consommateurs de disposer d’options alimentaires durables et éthiques. Ils nous déchargent de la responsabilité individuelle de rencontrer chaque agriculteur et de faire des recherches sur chaque tablette de chocolat pour savoir si nos aliments répondent aux normes de base en matière de justice sociale et environnementale. Nous avons confiance dans le fait que les aliments certifiés biologiques sont purs et que les travailleurs du commerce équitable sont rémunérés de façon équitable. » Poursuivre la lecture (en anglais)
Cassandra U. (boucherie) : « En 2016, les ventes de cacao étaient estimées à 98,3 milliards de dollars. Mais comme les producteurs de cacao ne perçoivent que de 3,5 à 6,4 % de la vente finale d’une tablette de chocolat, cela signifie que sur une tablette à 3 $, l’agriculteur ne recevra que de 10 à 21 cents. Dans les années 1980, les agriculteurs gagnaient environ 48 cents (16 %) par tablette de chocolat. Si on appliquait à aujourd’hui l’ajustement selon le taux d’inflation de 1985, cela donnerait 1,11 $ par tablette de chocolat. Donc, pendant que les ventes des détaillants et des fabricants augmentent, les agriculteurs eux gagnent moins cher qu’il y a 33 ans. » Poursuivre la lecture (en anglais)
Reuben (services alimentaires) : « Commerce équitable. Mouvement social au sein duquel les gens sont capables de travailler ensemble et de former des partenariats symbiotiques à l’échelle internationale. Créer une chaine, transporter la nourriture de la ferme à la table. Veiller à ce que les cultures autochtones ne soient pas exploitées, comme cela a si souvent été le cas par le passé. Système en place pour fournir non seulement de l’emploi à ceux qui vivent dans la pauvreté, mais aussi une occasion pour les communautés de s’épanouir. » Poursuivre la lecture (en anglais)
Alexandria B. (services alimentaires) : « La délicieuse friandise que nous appelons chocolat a plus d’amertume que celle que nous goutons. Cette gourmandise que nous aimons tant a un prix élevé. Peu de personnes ont conscience des nombreux facteurs impliqués lorsqu’ils mangent du chocolat. Les droits de la personne sont abolis et la terre est maltraitée pour créer un produit non essentiel, mais très alléchant. Sur les étiquettes de l’emballage on peut souvent lire : « équitable » ou « biologique », mais l’importance de ces mots n’est malheureusement pas toujours comprise. » Poursuivre la lecture (en anglais)
– Gagnante ! – Shannon (ressources humaines) : « L’industrie du cacao est malheureusement synonyme d’esclavage d’enfants et de travail forcé. Environ 43 % du cacao mondial provient de la Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest. Des cas d’esclavage d’enfants dans les plantations de cacao ont été signalés dans cette région. De plus, des centaines de milliers d’enfants d’Afrique de l’Ouest âgés de 9 à 12 ans travaillent sur les exploitations agricoles de cacao dans des conditions dangereuses, parce que leurs parents n’ont pas les moyens de les envoyer à l’école. Le prix payé pour le cacao conventionnel, non certifié équitable, est si bas que les producteurs de cacao vivent dans une pauvreté extrême.
Le commerce équitable garantit non seulement qu’il n’y a pas de travail forcé, mais aussi que les agriculteurs sont payés équitablement pour couvrir les couts de production et de subsistance durables, leur permettant d’envoyer leurs enfants à l’école, d’avoir accès à des services médicaux comme les soins dentaires et oculaires, et d’investir à nouveau dans leur entreprise. » Lire le texte gagnant (en anglais)
Merci à tous les participants ! Et au nom des producteurs de cacao et de sucre avec lesquels nous travaillons, nous remercions le personnel et les acheteurs de la coopérative Kootenay qui contribuent à établir et à maintenir des chaines d’approvisionnement coopératives et équitables.
Photos tirées de la page Facebook d’ACOPAGRO – Cooperativa Agraria Cacaotera