Vous avez sans doute déjà vu ou entendu parler des thés et cafés d’Equal Exchange. Mais vous vous demandez peut-être en quoi ils diffèrent des autres cafés et thés équitables que vous consommez régulièrement. Qu’est-ce qui distingue le café et le thé de notre coopérative sœur Equal Exchange ?

Outre leur saveur exquise, dont nous parlerons plus loin, les thés et cafés biologiques d’Equal Exchange respectent les normes durables de culture et de commerce les plus strictes, tout en suivant l’une des normes de commerce équitable les plus rigoureuses : le SPP (Le symbole des petits producteurs).
Equal Exchange demeure un leader en matière de commerce équitable, défiant les grandes entreprises qui cherchent à dominer le système alimentaire mondial, davantage axé sur le profit plutôt que le goût, la qualité et les normes commerciales durables.
Equal Exchange s’efforce d’ouvrir la voie aux petits producteurs paysans de ce monde. En tant qu’organisation commerciale alternative (ATO), elle s’associe à des organisations de producteurs-paysans du monde entier pour modifier les structures de pouvoir existantes et construire une solidarité économique entre producteurs et consommateurs.
Les producteurs-paysans organisés démocratiquement
Equal Exchange est catégorique : commerce équitable rime avec petits producteurs paysans. Ils travaillent exclusivement avec des petits agriculteurs organisés démocratiquement, en établissant des partenariats à long terme. Equal Exchange travaille main dans la main avec ces agriculteurs. Leur objectif est de renforcer l’autonomie des organisations des petits producteurs et encourager l’esprit d’entreprise, en les aidant à prendre du contrôle sur les marchés internationaux, et faire leurs propres décisions commerciales. Comme le dit Tom Hanlon-Wilde, Directeur des ventes d’Equal Exchange, « Equal Exchange est organisée comme une coopérative de travailleurs pour mettre en avant le caractère démocratique et la transparence des organisations de producteurs paysans qui cultivent le café et le thé. »

Au delà des standards
La relation d’Equal Exchange avec les producteurs-paysans dépasse le cadre prérequis du commerce équitable, grâce aux divers engagements qu’elle a pris vis-à-vis de ces derniers, notamment :
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- En payant directement les producteurs paysans à des prix supérieurs à ceux du marché, afin qu’ils puissent réellement subvenir aux besoins de leurs familles ;
- En offrant un financement avant la récolte, afin que les producteurs n’aient pas à attendre la récolte pour avoir des revenus ;
- En offrant des formations aux nouveaux groupes de producteurs pour qu’ils naviguent plus facilement les obstacles liés à l’exportation ;
- En collaborant avec les coopératives de producteurs pour encourager le développement de la diversification de leurs cultures ;
- En développant, en tandem avec les coopératives, des formations spécialisées qui visent à accroître l’égalité des sexes.
Commerce équitable, ou pas ?
Sur le marché actuel, aujourd’hui inondé de labels, le commerce équitable peut parfois sembler être davantage un outil marketing plutôt qu’une chaîne d’approvisionnement alternative. En fait, si l’on analyse l’industrie du thé d’aujourd’hui, qui a été façonnée et développée durant la période du colonialisme britannique, la grande majorité du thé vendu, même sous des labels équitables, est encore produit dans des plantations où le propriétaire peut encore empocher les bénéfices au dépend des ouvriers agricoles qu’il emploie. En effet, dans la mesure où les travailleurs des plantations ne sont pas propriétaires des maisons ou des terres sur lesquelles ils vivent et travaillent, et que les salaires sont bas, ils peuvent être pris dans un cycle de pauvreté dont il est presque impossible de sortir. S’ils devaient quitter la plantation. Ils se retrouveraient sans abri et sans emploi.

Tout cela est bien différent des groupes de producteurs organisés démocratiquement qui ont la possibilité de prendre leurs propres décisions tout en adhérant aux principes du commerce équitable. Equal Exchange a alors contribué à briser les anciennes pratiques datant du colonialisme et à ouvrir des marchés équitables pour les producteurs de thé qui ont pris le contrôle des terres qu’ils cultivent.
Tom Hanlon-Wilde insiste également sur la nécessité pour les producteurs de café d’être propriétaires de leurs terres. Sans les coopératives de café équitable, les producteurs de café étaient aussi comme des serviteurs sous contrat. À la suite de violentes manifestations dans les années 1960, de nombreux agriculteurs se sont réorganisés et se sont libérés de l’obligation de travailler pour le propriétaire foncier local. Une décennie plus tard, ils ont pu acquérir des terres. Mais ce n’est que dans les années 1990 que des coopératives se sont formées afin que les agriculteurs puissent obtenir la récompense pécuniaire de leur travail et de leurs récoltes. Les coopératives de commerce équitable ont permis aux petits producteurs paysans d’accéder aux marchés internationaux. Les réformes foncières ont permis aux agriculteurs d’être compétitifs en se positionnant sur les prix du marché, sans dépendre d’aides notamment occidentales.
Goutez la différence
Au final, le résultat pour les consommateurs est une meilleure compréhension de ce qu’il y a dans leur tasse et la satisfaction de consommer un café et un thé de qualité supérieure. Si vous n’avez jamais essayé les thés et les cafés d’Equal Exchange, sachez qu’une fois que vous avez gouté leur café doux et sucré, il est difficile d’accepter un produit de moindre qualité. Leur thé, composé d’un ou deux ingrédients seulement, n’est jamais amer. Tom Hanlon-Wilde d’Equal Exchange confirme : « C’est le thé provenant directement des agriculteurs qui est mis dans le sachet. Rien d’autre. »
Lorsque les producteurs-paysans sont correctement rémunérés, ils s’épanouissent dans ce qu’ils maîtrisent le mieux : l’agriculture. Equal Exchange apporte les conditions essentielles afin de permette aux agriculteurs de se concentrer pleinement sur le travail agricole, plutôt que de se soucier de leurs moyens de subsistance. La grande qualité des produits finis reflète ce travail fait par amour. Comme le dit Tom Hanlon-Wilde, « les agriculteurs dont on s’occupe bien donnent de bonnes récoltes. Si nous prenons soin des agriculteurs, ils prennent soin de nous. »